2 s, f/16, ISO 50
On filait vers Kamouraska en voiture sur la 20. Tout à coup, une voilier d’oies nous a survolé. Je n’avais jamais vu autant d’oies en même temps dans le ciel. Leurs formations dans le ciel formaient un magnifique vitrail au dessus de nos têtes, des lignes et des lignes d’oies qui n’en finissaient plus, et nous avancions au même rythme que lui. J’avais ce sentiment très fort que l’on a souvent lorsqu’on admire les forces de la nature: le sentiment que toutes choses est à sa place, que le monde est ainsi et qu’il est parfait comme ça, un sentiment paisible qui vous réconcilie avec tout et qui vous rend sans peur.
Le soir venu, je suis descendu sur le bord du fleuve pour prendre le coucher du soleil en photo. Les oies sont revenues, traversant le ciel ambré, accompagnées de leurs cris magnifiques. Le vent du large gelait mes mains et mes joues alors que j’essayais en vain de les prendre en photo, jusqu’à ce que j’abandonne, en me consolant que de telles beautés ne peuvent qu’être appréciées en direct.